La phase du »terrible two » ou crise des 2 ans

Phase d’opposition, crises de frustration, refus constants… Le quotidien des parents de jeunes enfants ressemble parfois à un champ de bataille. Tout le monde s’accorde à dire que c’est un passage obligé, une étape tout à fait classique du développement de l’enfant. Tout le monde ?! Et non… Il semblerait que certains aient enfin mis le doigt sur les causes de la fameuse “crise des 2 ans”, balayant au passage un grand nombre de croyances et d’astuces contre-productives ! Sommeil, “caprices”, colères et autres bombes à retardement, vous trouverez dans ce dossier “Terrible two” les détails et solutions pour chaque problématique à ce sujet.

Terrible two : Définition

“Période de crises”, “Phase de frustration”, “Période du non”, rares sont les parents de bambins qui n’ont pas encore entendu ces expressions.

Dans les vieux préceptes de l’éducation classique comme dans les mouvements plus modernes de parentalité positive et bienveillante, ces comportements semblent être des passages obligés. De petit bébé aux airs d’ange, on se retrouverait tout à coup avec de vrais petits diablotins qui renversent tout sur leur passage.

Cris, jets d’objets, hurlements à la moindre frustration, refus à longueur de journée, de nombreux parents craquent tant les conflits sont éreintants. Pourtant persuadés d’avoir tout fait “comme il fallait” jusqu’alors, c’est l’incompréhension totale. D’autant plus, lorsqu’on fait face à une tempête explosive alors qu’on s’était simplement trompé de couleur de gobelet…

Professionnels de la petite enfance et psy semblent bien connaître ces phénomènes et les expliquer d’une manière très logique, limpide… Selon eux, c’est clair : aucun enfant n’y échappe ! Vraiment ?!

Ce n’est pas l’avis de tous. D’ailleurs, de plus en plus de parents témoignent, parfois assez surpris, de n’avoir jamais pu observer ce fameux “terrible two” chez leurs enfants.

Comment ça ? Certains arrivent à passer entre les mailles du filet ?!

Vous voulez la “recette ARE®” ? Retrouvez ci-dessous toutes les clés pratiques pour profiter de vos précieux moments aux côtés de vos bambins. Ne vous inquiétez pas : vous n’aurez besoin d’aucune baguette magique. Juste une bonne dose de prise de recul (et un changement de lunettes !).

De quoi s’agit-il ?

Pour beaucoup, ce serait une étape normale du développement de l’humain. Essentielle et importante, peut-on même lire ! L’enfant construirait ainsi sa personnalité en s’affirmant…

Cette transition de petit bébé à jeune enfant provoquerait alors des pics de colère, des crises à la moindre frustration, des excès de rage inexplicables…et la fameuse “période du non”.

Si ces comportements sont effectivement observables chez de nombreux enfants, ils ne sont pas pour autant à considérer comme une étape normale du développement.

Bien sûr, le cerveau évolue énormément dans les premières années de vie et les “conséquences” sont nombreuses. La question à se poser c’est plutôt : qu’est-ce qui cause tant d’explosivité (et de difficultés pour les parents !) ? Et surtout : si la “crise des 2 ans” (au même titre que la crise d’adolescence) faisait effectivement partie de notre maturation biologique, pourquoi ne se manifeste-t-elle pas chez les enfants qui vivent à l’autre bout du globe ?

La phase d’opposition / frustration : doit-on céder à tous les caprices ?!

Je pense que vous l’aurez compris, l’expression “phase d’opposition” désigne la période durant laquelle les parents auraient à faire face à des refus constants. C’est souvent lorsqu’un bambin commence à crier “non” à toutes les sauces qu’on s’alarme de l’arrivée du grand méchant “terrible two”.

Mais comment y réagir respectueusement pour soutenir la maturation des enfants ? Faut-il effectivement rester “ferme” pour l’aider à mieux vivre les frustrations ? Et pourquoi diable se mettent-ils subitement à n’avoir que le “Non” à la bouche ?

Parfois bien avant 2 ans déjà, pour les bébés ayant acquis une meilleure motricité, leurs désaccords s’expriment clairement :

  • ils se tortillent pendant les changes et l’habillage,
  • se débattent lorsqu’on les attache en voiture,
  • se roulent par terre quand on veut les emmener quelque part,
  • ferment la bouche et détourne la tête lorsqu’on veut les nourrir,
  • s’agrippent ou crient lorsqu’on les met au lit,
  • etc.

Et oui ! Dès qu’ils peuvent commencer à se faire comprendre et “s’enfuir” quand quelque chose ne leur plaît pas, mieux vaut redoubler de patience et d’organisation si l’on veut concilier les besoins de chacun.

Alors tous les bambins disent-ils réellement plus “Non” ?

“Il n’en fait qu’à sa tête, je ne sais plus quoi faire” / “C’est incroyable ce qu’elle peut faire comme cinéma” / “Mon enfant ne supporte pas la frustration, il n’a absolument aucune patience”

C’est le type de phrases qui vous trottent en tête en ce moment ? Alors, retrouvez l’article qui traite de ces problématiques en particulier ➜ “Phase d’opposition et de frustration : Comprendre les tempêtes des enfants”.

Crise des 2 ans et Sommeil : HELP !

Ingrédient principal ou cerise sur le gâteau, j’ai nommé… les crises au coucher !

Elles arrivent généralement en package avec les premiers refus ou prennent les parents par “surprise” alors qu’ils pensaient déjà être au bout du rouleau, et ce, même si bébé était plutôt bon dormeur jusque là.

Sans raison apparente, voilà qu’il se montre réticent à aller dormir, qu’il lutte de tout son possible contre la fatigue et met les nerfs de ses parents à rude épreuve.

L’enfant se met à exiger de dormir avec papa et maman, demande 3000 choses pour repousser le moment d’aller au lit, les endormissements deviennent interminables et, bien évidemment, aucune astuce ne fonctionne.

➜ Si ça vous parle, que vous aussi il vous arrive de vous demander comment faire quand votre enfant semble clairement épuisé et que vous ne voyez vraiment pas ce qui peut clocher, je vous invite à consulter l’article dédié aux problématiques liées au sommeil. Vous y trouverez un autre angle de raisonnement et des approches respectueuses pour le bien de vos petits.

Terrible two : Comment réagir ?

On a beau vouloir changer nos modes d’éducation, ne pas refaire les mêmes “erreurs” que nos parents, communiquer avec non-violence et prôner une parentalité bienveillante… Parfois, la réalité du quotidien nous rattrape et toutes les bonnes intentions ne suffisent pas à nous doter d’un self-control infini.

À la énième cuillère jetée au sol / crise cataclysmique au milieu du supermarché / soirée de lutte interminable, de nombreux parents ont l’impression qu’ils n’en verront jamais le bout. Ce qu’ils ne savent pas (la plupart du temps) c’est qu’un bon nombre d’astuces prônées, même dans l’éducation dite positive, ne fait qu’empirer les problèmes.

Malgré une évolution des connaissances à propos des comportements des enfants, de vieux conseils empreints de préjugés continuent d’être relayés, alors qu’ils mettent à mal les relations entre parents et enfants.

Alors, comment sortir du “terrible two” ? Comment gérer les frustrations ?

Et que faire pour surmonter cette période en restant respectueux (même quand votre enfant vous met à bout) ?

➜ Vous trouverez les clés de compréhension pour faire le tri dans ce que vous avez lu/entendu jusqu’à aujourd’hui et en finir avec les conflits permanents entre votre enfant et vous dans l’article “Comment gérer le “terrible two” grâce à l’Accompagnement Respectueux des Enfants® ?”

Terrible two : Comprendre les causes

Je l’ai déjà suggéré plus haut (d’ailleurs si vous me suivez depuis longtemps sur Instagram vous avez peut-être déjà lu mes explications détaillées) il n’est plus à prouver que les périodes de crise comme celles de 2-3 ans ou la crise d’adolescence ne touchent pas tous les enfants.

Et si ce n’était pas de simples “caprices” ?

Et si ces phases et leurs retentissements étaient évitables ?

Apprendre à décoder les besoins des tout-petits n’est pas une mince affaire et surtout, la plupart des adultes partent avec un bagage encombrant : les croyances et préjugés relayés dans notre société.

Pourtant, on peut à présent s’appuyer sur les neurosciences qui amènent un lot d’affirmations sur ce qui n’était que des hypothèses jusque là. La pédiatre Catherine Gueguen a commencé à vulgariser ces découvertes scientifiques depuis quelques années1 alors plus d’excuses pour ne pas apprendre à démystifier ce qui se trame derrière le “terrible two”

Vous avez envie de lever les yeux au ciel si je suggère que le “terrible two” n’est qu’un mythe ?

Pourtant le développement de l’enfant ne fait aucune différence de couleur de peau ou de culture : tous les petits humains (sauf pathologies, handicap, maltraitances lourdes) grandissent selon les mêmes processus biologiques. Quel que soit l’endroit où ils naissent sur notre planète, tous finissent par savoir se nourrir, marcher, éliminer, dormir, communiquer… Ces étapes peuvent être considérées comme « normales ».

Alors, comment justifier que des “phases de crise” fassent partie de notre croissance si une majorité d’individus dans le monde y échappe ?

Et si le terrible two n’existait pas ?

➜ Retrouvez toutes les solutions pour éviter ou sortir du “terrible two” dans cet article (c’est le moment de se retrousser les manches !)


Maja Mijailovic – Accompagnante parentalité

Lire aussi :

C’est la crise ! Mon enfant crie, frappe, jette !

Comment aider un enfant agressif ?

Enfant en crise VS Maman à bout : Comment on gère ?

Notes


  1. Pour une enfance heureuse, Dr Catherine Gueguen Ed. Robert Laffont 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *