Brossage des dents

Bonjour,

Concernant l’hygiène, une autre préoccupation centrale est celui du brossage des dents.

Geste “sensé être” quotidien et répété entre 2 et 3 fois par jour (ou plus si on brosse après chaque prise alimentaire), selon les recommandations en vigueur,  il est souvent l’objet de tensions, voire de conflits.

Nous, parents, avons grandi dans la logique d’une prévention buccodentaire comme étant principalement basée sur le brossage. 

Brosser ses dents quotidiennement serait une garantie de limiter les risques d’affections, notamment de caries. 

Alors forcément, quand notre enfant refuse le brossage, ça provoque en nous un grand stress, on imagine déjà courir chez le dentiste, on se souvient de notre propre passage chez le dentiste lorsque nous mêmes étions enfants.

Bref la tension monte, on ne s’imagine pas d’autres options que de faire brosser les dents de notre enfant par tous les moyens possibles : on essaie différents dentifrices, on achète les brosses à dents les plus attrayantes, on invente des routines rigolotes, on télécharge même des applications sur nos tablettes ou smartphones qui permettent de passer les fameuses 3 minutes de brossage efficace … et ça encore c’est pour le “faire faire à l’enfant” soft, je passe les v.e.o (violences éducatives ordinaires) qui peuvent en découler (chantages, menaces, réprimandes, etc.).

Alors quoi faire quand l’enfant exprime des réticences à se brosser les dents ? 

J’invite dans un premier temps à identifier les raisons, en ayant en tête qu’un enfant fait toujours du mieux qu’il peut, et que, quand il ne coopère pas, c’est qu’il ne peut pas. L’environnement dans lequel il est amené à agir n’est pas propice à cette coopération (manque de conditions, manque d’information etc.).

Effectivement les conditions de brossages sont souvent à l’origine de ces réticences ou refus, proposer d’autres conditions peut aider (changer le moment, les accessoires, le lieu du brossage, la personne qui accompagne, etc.).

Si le refus est vraiment persistant, cela peut provenir d’autres choses, complexes comme des troubles de l’oralité, ou plus simples comme le fait qu’il n’en éprouve pas le besoin ni n’en comprend l’utilité (et ce malgré nos explications). 

Evidemment, j’ai comme beaucoup d’entre vous connu cette période où mes enfants n’ont pas voulu se brosser les dents. Et je ne parle pas de quelques jours de réticences car je ne m’inquièterai pas pour quelques jours sans brossage, mais plutôt de longues périodes.

Alors comme pour le lavage des cheveux, je me suis intéressée à la nécessité du brossage. En remontant un peu le fil de cette pratique et en essayant de comprendre ses impacts (ainsi que celui du non brossage) mes recherches m’ont renvoyée vers … l’alimentation. 

Oui c’est évident, vous allez me dire, tout le monde sait qu’une alimentation trop sucrée favorise les caries etc. En fait non ce n’est même pas ça.

Ce que j’ai découvert c’est qu’une alimentation saine et nutritive permet d’avoir des dents de qualité et que le brossage devient alors secondaire. Ce qui ne veut pas dire de l’abandonner, mais cela laisse d’autres leviers pour assurer une bonne santé bucco- dentaire à nos enfants en fixant nos efforts sur ce qui la garantie.

A l’inverse une alimentation carencée favorise les affections bucco-dentaires et on aura beau se décaper les dents elles finiront cariée. Et là je suis sûre que ça va parler à certain dont les enfants ont une bonne hygiène dentaire ne mange pas spécialement de sucrerie et ont les dents en mauvais état.

Beaucoup de dentistes après avoir incriminé le brossage et sucreries s’en prennent à l’allaitement. Or la piste des nutriments, vitamines est rarement explorée …

Et pourtant elle est essentielle. Elle permet même de réparer les dents! On en parle dans la suite. 

Si vous avez raté, ou pas encore reçu les numéros précédents de ce dossier sur l’hygiène, c’est par ici.




A très vite,